
En France, il existe de nombreuses espèces de mouches, comme la mouche à fromage, la mouche papillon ou encore la mouche des étables. Chacune possède des caractéristiques qui lui sont propres et qu’il peut être utile de connaître pour mieux les identifier.
Musca domestica, la mouche domestique
La mouche domestique est l’une des espèces les plus répandues en France. Elle se caractérise par son corps gris-noir et quatre bandes sombres sur le thorax. Cette mouche possède de grands yeux composés (à facettes) rouges et deux ailes membraneuses transparentes. Ses pattes sont munies de coussinets adhésifs qui lui permettent de se déplacer sur toutes les surfaces. Véritable vecteur de maladies, la mouche domestique peut transporter plus de 100 agents pathogènes différents.
Musca automnalis, la mouche d’automne
La mouche d’automne est une espèce particulièrement nuisible pour le bétail en France, qui présente une coloration entre le gris et le noir avec des rayures thoraciques distinctes. Elle est légèrement poilue, notamment au niveau du thorax. Les mouches d’automne se rassemblent le plus souvent autour des yeux, des naseaux et de la bouche des bovins. Contrairement aux mouches des étables, elles ne piquent pas mais se nourrissent des sécrétions oculaires et nasales des animaux. On les trouve principalement dans les pâturages, où elles restent actives de mai à octobre, avec un pic d’activité en fin d’été.
Calliphora vicina et Calliphora vomitaria, les mouches bleues
Les mouches bleues, aussi appelées mouches à viande, se distinguent par leur abdomen bleu métallisé caractéristique. La Calliphora vomitaria présente un abdomen bleu clair métallisé tandis que l’abdomen de la Calliphora vicina est d’une teinte légèrement plus foncée. Les mouches bleues évoluent en groupes coordonnés grâce à un système de communication par phéromones : lorsqu’une source alimentaire est détectée par l’une d’entre elles, elle émet des signaux chimiques alertant ses congénères. Malgré leur réputation de nuisibles, les mouches bleues remplissent une fonction écologique en participant à la décomposition des matières organiques.
Lucilia sericata et Lucilia caesar, les mouches vertes
Les mouches vertes, de la famille des Calliphoridae arborent une couleur vert métallique avec des reflets cuivrés. Lucilia sericata présente un corps trapu de couleur vert doré brillant, tandis que Lucilia caesar montre des teintes plus sombres tirant vers le vert bronze. Les deux espèces possèdent des yeux composés rougeâtres et des ailes transparentes membraneuses. Ces mouches fréquentent les zones urbaines et rurales, à la recherche de matières organiques en décomposition, notamment les carcasses d’animaux morts et les déchets alimentaires. Les larves de Lucilia sericata sont aussi utilisées en larvothérapie pour le débridement des plaies chroniques, car elles disposent d’une capacité à éliminer sélectivement les tissus nécrosés tout en préservant les tissus sains.
Sarcophaga carnaria, la mouche grise
La mouche grise se distingue par son thorax gris cendré, ses rayures longitudinales noires et sa taille imposante (14 à 16 millimètres). Cette espèce présente la particularité de ne pas pondre d’œufs mais de déposer directement des larves vivantes sur les matières en décomposition. Leurs ailes transparentes dépassent légèrement l’abdomen au repos. Cette mouche fréquente les zones urbaines et rurales, avec une préférence marquée pour les endroits riches en matière organique. On la rencontre régulièrement près des habitations, dans les jardins, les parcs et les zones boisées, de mai à octobre en France métropolitaine. Les mouches grises participent activement à la décomposition des matières organiques : leurs larves décomposent rapidement les tissus en putréfaction, une fonction de recyclage fondamentale pour l’équilibre des écosystèmes.
Stomoxys calcitrans, la mouche des étables
La mouche des étables représente une menace sérieuse pour le bétail en France. Cet insecte hématophage se distingue par sa trompe rigide et pointue qui lui permet de percer la peau des animaux (bovins, chevaux) pour se nourrir de leur sang. Son thorax présente des rayures longitudinales grises caractéristiques. Cette espèce transmet plusieurs agents pathogènes aux animaux d’élevage, notamment le virus de l’anémie infectieuse équine, la bactérie responsable du charbon, le virus de la fièvre de la Vallée du Rift et le virus West Nile.
Drosophila, la mouche des fruits
La mouche des fruits est reconnaissable à ses yeux rouges et sa couleur jaune-marron. Cette petite mouche peut effectuer du vol stationnaire et démontre une attirance marquée pour les substances volatiles issues de la fermentation. La Drosophila melanogaster est l’espèce modèle par excellence en génétique depuis les travaux de Thomas Hunt Morgan au début du XXe siècle. Son génome relativement simple, son cycle de vie court et sa facilité d’élevage en laboratoire en font un organisme de choix pour étudier les mécanismes de l’hérédité, le développement embryonnaire, les maladies neurodégénératives et les processus de vieillissement.
Pollenia rudis, la mouche des greniers
La mouche des greniers se distingue par son corps trapu recouvert de poils dorés caractéristiques. Cette mouche de taille moyenne présente une coloration gris sombre avec des reflets argentés sur l’abdomen. Ses ailes se replient en croix sur son dos au repos. Cette espèce fréquente principalement les greniers, les combles et les parties hautes des bâtiments, où elle cherche refuge pendant l’hiver. Bien qu‘elles ne représentent pas de danger sanitaire direct, leur présence en grand nombre peut devenir gênante dans les habitations, car elles laissent des traces d’excréments sur les surfaces et peuvent salir les textiles.
Piophila casei, la mouche à fromage
La mouche à fromage est reconnaissable à son corps noir ou bleu-noir avec des reflets couleur bronze. Elle présente des parties jaunâtres sur la tête, les antennes et les pattes, tandis que ses ailes peuvent montrer une légère iridescence. Cette espèce fréquente les lieux de stockage des produits alimentaires, notamment les fromageries, les entrepôts de viande et de poisson. On la trouve également dans les zones où se trouvent des matières organiques en décomposition. Sa larve, mesurant environ 8 mm, possède une capacité remarquable de saut vertical pouvant atteindre 15 cm lorsqu’elle se sent menacée. Les larves de Piophila casei représentent un danger pour la santé humaine. Leur résistance à l’acide gastrique leur permet de survivre dans l’appareil digestif après ingestion, ce qui peut entraîner une myase entérique pouvant mener à une perforation intestinale.
Clogmia albipunctata, la mouche papillon
La mouche papillon est un petit diptère psychodidé reconnaissable à ses ailes velues et tachetées lui donnant une apparence de petit papillon. Son corps grisâtre est recouvert de poils et d’écailles, avec des antennes longues et segmentées. Ses ailes présentent des motifs tachetés et une nervation bien visible : au repos, elle les maintient déployées en forme de toit au-dessus de son corps. Cette espèce affectionne particulièrement les canalisations, siphons et évacuations d’eau où s’accumulent des biofilms organiques. Leurs larves se développent dans ces milieux humides riches en matière organique en décomposition.
Quels sont les traitements contre les mouches utilisés par Hygiène Biocide ?
Chez Hygiène Biocide, professionnel expert en désinsectisation, nous mettons en œuvre des protocoles de désinsectisation adaptés pour éliminer efficacement les différentes espèces de mouches qui peuvent infester vos locaux. Nos techniciens procèdent à une inspection des lieux pour identifier les espèces de mouches présentes et localiser leurs zones de reproduction pour déterminer le degré d’infestation et adapter le traitement en conséquence. Selon le degré d’infestation, nous utilisons différentes méthodes pour éliminer les insectes :
- La pulvérisation d’insecticides rémanents à base de pyrèthres
- La nébulisation à froid ou à chaud selon les locaux
- L’installation de pièges à phéromones
- La pose d’appâts
Après l’intervention, nous effectuons des visites de contrôle pour vérifier l’efficacité du traitement. Nous vous conseillons également sur les mesures préventives à mettre en place.