- 8 avril 2024
Les maladies transmises par les moustiques mettent en danger la santé publique mondiale. Du paludisme à la dengue en passant par le chikungunya, ces pathologies peuvent avoir des conséquences graves sur les individus et nécessitent une vigilance constante.
Les moustiques sont des vecteurs de nombreuses maladies virales. En France métropolitaine, la présence croissante du moustique tigre (Aedes albopictus) augmente les risques de transmission de certains virus.
Le virus du chikungunya, dont le nom signifie « maladie de l’homme courbé » en swahili, provoque de fortes fièvres et des douleurs articulaires intenses. Les symptômes persistent généralement 7 à 10 jours, mais les douleurs articulaires peuvent durer plusieurs mois.
La dengue est la maladie virale la plus fréquemment transmise par les moustiques. Ses symptômes incluent une fièvre élevée (40°C) qui s’accompagne de maux de tête sévères avec des douleurs musculaires et articulaires et provoque des éruptions cutanées.
Le virus Zika, bien que moins fréquent, reste une préoccupation, surtout pour les femmes enceintes car il peut causer des malformations congénitales.
La fièvre du Nil occidental est particulière car elle implique les oiseaux migrateurs dans son cycle de transmission. La plupart des infections sont asymptomatiques, mais dans certains cas, elles peuvent provoquer une fièvre soudaine, des maux de tête et des douleurs musculaires.
Les moustiques peuvent également être responsable de la propagation de maladies comme la fièvre jaune et l’encéphalite japonaise, qui provoquent de la fièvre et des douleurs musculaires, ainsi qu’un jaunissement de la peau et des yeux lorsque le virus attaque le foie pour la fièvre jaune, et de violents maux de têtes pour l’encéphalite japonaise. Elles peuvent toutes deux donner lieu à des complications mais sont relativement rares en comparaison des autres cas.
Les maladies parasitaires transmises par les moustiques représentent un enjeu majeur de santé publique à l’échelle internationale. Deux pathologies majeures se distinguent par leur prévalence et leur gravité : le paludisme et la filariose lymphatique.
Le paludisme, causé par le parasite Plasmodium, provoque des symptômes caractéristiques : fièvre, frissons, sueurs et maux de tête intenses. En France métropolitaine, on recense environ 4 000 cas annuels, tous importés de zones endémiques.
Les cinq espèces de Plasmodium pathogènes pour l’homme sont transmises par les moustiques du genre Anopheles :
La filariose lymphatique, aussi appelée éléphantiasis, résulte d’une infection par des vers parasites microscopiques. Les symptômes apparaissent généralement plusieurs années après l’infection et comprennent un gonflement des membres, des seins ou des organes génitaux. Les complications peuvent mener à des déformations permanentes et des handicaps physiques.
La transmission des maladies par les moustiques suit un mécanisme biologique précis, impliquant plusieurs étapes entre la contamination du moustique et l’infection d’un hôte humain.
Les moustiques femelles ont besoin de sang pour la maturation de leurs œufs. Lors d’une piqûre sur un hôte infecté, elles ingèrent le pathogène (virus ou parasite) avec le sang. Le pathogène se développe dans l’organisme du moustique pendant une période d’incubation variable selon les maladies. Il migre ensuite vers les glandes salivaires du moustique. À la piqûre suivante, le moustique injecte sa salive contenant des substances anticoagulantes. Si le moustique est infecté, les pathogènes présents dans sa salive sont alors transmis à l’hôte.
La salive du moustique possède des propriétés qui facilitent la transmission des agents pathogènes :
Tous les moustiques ne peuvent pas transmettre toutes les maladies. La capacité d’un moustique à héberger et transmettre un pathogène s’appelle la compétence vectorielle. Elle varie selon les espèces de moustiques et les agents pathogènes. Par exemple, seul le genre Anopheles peut transmettre le paludisme, tandis que le moustique tigre Aedes albopictus est capable de véhiculer la dengue et le chikungunya. La transmission des maladies dépend de plusieurs paramètres biologiques et environnementaux, notamment la température, qui accélère le développement du pathogène, l’humidité, qui favorise la survie des moustiques, mais aussi la densité de population, qui multiplie les contacts hôte-vecteurs.
Dans les zones endémiques, les maladies transmises par les moustiques sont présentes en permanence, avec des variations saisonnières marquées. Elles concernent principalement les régions tropicales et subtropicales, dont les conditions climatiques sont favorables à la prolifération des moustiques vecteurs.
Pour proliférer, les moustiques ont besoin d’une humidité relative élevée, des températures chaudes et d’eaux stagnantes. Les régions côtières, les deltas des fleuves et les régions marécageuses sont des territoires particulièrement propices à leur développement.
En France, on retrouve des conditions similaires dans les départements du pourtour méditerranéen, qui connaissent une augmentation des populations de moustiques entre mai et novembre. La densification urbaine multiplie d’ailleurs les gîtes larvaires artificiels : gouttières obstruées, récipients abandonnés, regards d’eau pluviale. Les réseaux d’assainissement mal entretenus constituent également des sites de ponte privilégiés pour certaines espèces de moustiques urbains.
Dans les zones endémiques, la période estivale, de juin à septembre, concentre la majorité des cas de maladies vectorielles. Les précipitations printanières suivies de chaleur estivale favorisent la multiplication des gîtes larvaires et l’activité des moustiques adultes, mais les risques de contamination sont plus faibles le reste de l’année.
Le moustique tigre, reconnaissable à ses rayures blanches caractéristiques, menace la santé publique sur le territoire français. Depuis sa première observation dans les Alpes-Maritimes en 2004, cet insecte s’est progressivement établi dans de nombreux départements métropolitains, où il revient chaque année au retour de la saison chaude. Sa progression vers le nord de la France s’accélère sous l’effet du réchauffement climatique.
Le moustique tigre affectionne les zones urbaines et péri-urbaines. Il pond ses œufs (jusqu’à 200 tous les 12 jours) dans de petites flaques d’eau stagnante. Une femelle peut pondre jusqu’à 200 œufs tous les 12 jours. En France métropolitaine, ce vecteur transmet principalement deux arboviroses : la dengue et le chikungunya. Pour éviter d’être infecté, consultez notre top 10 de plantes anti moustiques efficaces pour les repousser et préserver votre santé.
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