
Les puces comptent parmi les parasites les plus communs qui affectent les animaux domestiques et, par extension, la maison. Ces petits insectes, bien que minuscules, peuvent causer d’importants désagréments et transmettre des maladies. Comment savoir si on a des puces chez soi ? Et comment s’en débarrasser ?
Les espèces de puces
Les puces sont des insectes aptères (sans ailes) appartenant à l’ordre des Siphonaptères. Elles mesurent généralement entre 2 et 6 mm et sont reconnaissables par leur corps aplati latéralement, ce qui leur permet de se déplacer facilement dans le pelage des animaux. Leur exosquelette rigide les protège contre l’écrasement, tandis que leurs pattes postérieures disposent d’une puissance qui leur permet de réaliser des sauts impressionnants, jusqu’à 200 fois leur taille.
Les puces sont hématophages, c’est-à-dire qu’elles se nourrissent exclusivement de sang. Leurs pièces buccales sont spécialement adaptées pour percer la peau de leur hôte et aspirer le sang. Une fois adultes, les puces deviennent dépendantes d’un repas sanguin quotidien pour survivre, bien qu’elles puissent jeûner pendant plusieurs semaines en attendant un hôte.
En France, plusieurs espèces de puces sont recensées :
- La puce du chat (Ctenocephalides felis) : c’est l’espèce que l’on rencontre le plus souvent chez les carnivores domestiques.
- La puce du chien (Ctenocephalides canis) : on la rencontre particulièrement chez le chien, mais elle peut infester d’autres mammifères.
- La puce du hérisson (Archaeopsylla erinacei) : elle peut être retrouvée sur les chiens et les chats ayant été en contact avec des hérissons.
- La puce du lapin (Spilopsyllus cuniculi) : elle est responsable de la myxomatose chez le lapin.
- La puce de l’homme (Pulex irritans) : malgré son nom, elle peut infester d’autres mammifères.
- Les puces des oiseaux (Ceratophyllus gallinae et Echidnophaga gallinacea) : elles s’en prennent principalement aux oiseaux.
Les puces sont présentes à partir du printemps, avec un pic durant les mois d’été, bien qu’elles puissent être présentes toute l’année, notamment dans les habitations chauffées.
Le cycle de vie des puces
Le cycle de développement des puces peut ne durer que deux semaines dans des conditions favorables, mais peut s’étendre sur plusieurs mois. Il comprend quatre phases : l’œuf, la larve, la nymphe et l’adulte.
L’œuf de puce
Une femelle adulte peut pondre entre 20 et 50 œufs par jour après son premier repas sanguin. Ces œufs, de couleur blanchâtre et d’environ 0,5 mm, sont déposés sur l’hôte mais ne sont pas adhésifs. Ils tombent donc rapidement dans l’environnement, particulièrement dans les lieux de repos de l’animal (paniers, tapis, canapés, etc.).
Le stade larvaire
Les larves, dépourvues de pattes, éclosent des œufs en 2 à 12 jours selon la température et l’humidité ambiante. Elles se nourrissent de matière organique, notamment des excréments de puces adultes, riches en sang digéré. Étant photophobes, elles se développent dans des endroits sombres : fissures du sol, sous les meubles, entre les lames de parquet.
La nymphe
Après deux mues, les larves tissent un cocon soyeux dans lequel elles se transforment en nymphes. Ce cocon, souvent camouflé par des débris environnants, protège la nymphe pendant sa métamorphose. Cette phase peut durer entre quelques jours et plusieurs mois, les puces étant en attente de conditions favorables pour émerger.
La puce adulte
L’éclosion du cocon est déclenchée par des stimuli comme les vibrations, la chaleur ou le dioxyde de carbone, qui signalent à la puce la présence potentielle d’un hôte. Une fois sorties, les puces adultes cherchent activement un hôte, en l’absence duquel elles ne peuvent survivre que quelques jours. Après leur premier repas sanguin, les puces deviennent dépendantes et ont besoin d’un repas quotidien. Une fois adultes, les puces peuvent vivre jusqu’à 160 jours, mais leur durée de vie moyenne sur un hôte est généralement de 1 à 3 semaines, ce qui s’explique par le toilettage de l’animal.
Les maladies associées aux puces
Les puces peuvent transmettre des maladies, dont le mode de transmission principal est la piqûre, lors de laquelle les puces inoculent des micro-organismes dans le sang de leur hôte.
Les puces, vecteurs de maladies bactériennes
Rickettsia felis est une bactérie transmise par la puce du chat. Elle est responsable de la fièvre boutonneuse à puces, aussi appelée « typhus du chat ». Les symptômes chez l’humain sont : de la fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires et une éruption cutanée caractéristique. La bactérie Bartonella henselae est, quant à elle, responsable de la maladie des griffes du chat. Bien que la transmission se fasse principalement par griffure ou morsure de chat, les puces sont à l’origine du cycle de transmission en infectant d’abord le chat. La maladie se manifeste chez l’humain par une lésion au site d’inoculation, suivie d’une adénopathie régionale (gonflement des ganglions lymphatiques) et parfois de fièvre.
Les parasites transmis par les puces
La puce du chat et la puce du chien sont toutes deux hôtes intermédiaires du ver cestode Dipylidium caninum, communément appelé « ver solitaire ». Les larves de puces ingèrent les œufs du parasite, qui se développent en leur sein. Lorsqu’un animal se toilette et avale accidentellement une puce infectée, le parasite peut alors se développer dans son intestin. Les humains peuvent également être infectés en ingérant accidentellement des puces contaminées.
Réactions allergiques aux piqûres
Les piqûres de puces provoquent souvent des réactions allergiques cutanées, qui se manifestent par des papules rouges, prurigineuses et parfois douloureuses. Ces lésions sont généralement groupées et localisées au niveau des jambes et des chevilles. Chez les personnes sensibilisées, une réaction plus sévère appelée DAPP (Dermatite Allergique aux Piqûres de Puces) peut survenir, caractérisée par un prurit intense et des lésions cutanées plus étendues.
Comment reconnaître une infestation ?
Si votre chien ou votre chat se gratte, se mordille ou se lèche de manière excessive, cela peut être le signe que des puces sont présentes dans votre maison. Inspectez le pelage de votre animal, en particulier les zones où les poils sont moins denses : les puces sont de petits insectes brun foncé qui se déplacent rapidement. Vérifiez également les endroits où votre animal passe du temps (tapis, canapés, literie) : les puces et leurs œufs peuvent s’y accumuler.
Il se peut que vous trouviez des excréments de puces dans le pelage de votre animal : ils ressemblent à de petites particules en forme de grains de poivre. Pour les identifier, passez un peigne à puces dans le pelage de votre animal et déposez les résidus sur un papier humide. Si les particules deviennent rougeâtres, il s’agit de sang digéré par des puces. Il arrive aussi que les puces piquent les humains, le plus souvent autour des chevilles ou des jambes. Les piqûres apparaissent comme de petites bosses rouges, souvent regroupées, et provoquent des démangeaisons.
Comment éviter et traiter les infestations de puces ?
Les puces peuvent causer de nombreux désagréments dans votre maison. Elles ne sont pas seulement une source d’inconfort pour vos animaux de compagnie, elles peuvent affecter votre santé et celle de votre famille.
La prévention pour éviter que les puces ne s’installent
La prévention est le meilleur moyen d’éviter les infestations de puces. Pour réduire les risques, passez régulièrement l’aspirateur sur les tapis, moquettes et canapés, et nettoyez régulièrement les zones où vos animaux ont l’habitude de dormir (coussin de fauteuil, panier, etc.) : pour les textiles lavés en machine, privilégiez un lavage à haute température. Concernant les espaces extérieurs de votre maison, entretenez votre jardin en tondant régulièrement la pelouse et limitez l’accès des animaux errants à votre propriété.
Les traitements antiparasitaires pour animaux
Pour protéger vos animaux de compagnie, plusieurs traitements antiparasitaires sont envisageables. Les pipettes antiparasitaires contiennent une solution liquide appliquée sur la peau de l’animal, généralement entre les omoplates ou le long de la colonne vertébrale. Le produit se diffuse ensuite sur toute la surface de la peau, pour protéger votre animal des puces adultes, des larves et parfois des tiques. Les colliers antiparasitaires peuvent être pratiques pour traiter les animaux qui n’aiment pas les traitements topiques. Ils libèrent progressivement des substances actives qui repoussent ou tuent les puces. Les sprays antiparasitaires peuvent être utiles pour les traitements localisés ou les animaux sensibles. Ils s’appliquent sur le pelage et agissent en tuant les puces au contact. Pour un soulagement immédiat des démangeaisons, privilégiez les shampoings antiparasitaires. Ces derniers tuent les puces au contact pendant le bain, ce qui est parfait pour les animaux fortement infestés.
Traiter l’environnement de l’animal
Traiter sa maison pour se débarrasser des puces est tout aussi important. La désinfection par vapeur est une méthode particulièrement efficace pour éliminer les puces à tous les stades de leur développement. La température élevée de la vapeur détruit les œufs, les larves et les puces adultes sans recourir à des produits chimiques. Les insecticides permettent, quant à eux, d’éliminer rapidement une infestation importante. Pour ce faire, l’intervention d’un professionnel est à privilégier pour vous assurer que les puces seront bel et bien éliminées.
Contactez Hygiène Biocide pour vous débarrasser des puces
Chez Hygiène Biocide, nous aidons les particuliers et professionnels des Bouches-du-Rhône à se débarrasser des nuisibles : rats, pigeons et insectes (puces, blattes, punaises de lit, etc.).
Pour la désinsectisation, nos experts suivent une procédure type pour éliminer définitivement les puces de votre maison. Notre intervention commence par une inspection des lieux, qui vise à établir un diagnostic d’intervention selon les foyers d’infestation et l’ampleur du problème. Nous établissons ensuite un plan de traitement adapté à votre situation. Nous utilisons principalement la désinfection chimique avec des produits biocides homologués, et la désinfection à vapeur à haute température, pour traiter les zones sensibles.
Si vous avez besoin d’un devis, vous pouvez le demander via le bouton situé en haut à droite de votre écran. Pour toute question, ou pour planifier une intervention, contactez-nous par mail (contact@hygiene-biocide.fr)ou par téléphone, au 09 83 74 94 86, du lundi au vendredi de 8h30 à 18h.